Bertha et le Poilu

SEPTEMBRE 1917. Alors que les bombardements s’intensifient sur le front, un soldat français, dernier survivant de son unité, est frappé par des mysterieux rayons lumineux qui le métamorphosent en animal. C’est dans cette état qu’il devra affronter un ennemi resté jusque là invisible.

BERTHA ET LE POILU

un court-métrage d’animation stop-motion

d’une duréé de 7 minutes, entierement tourné en 35 mm. 

Le Poilu

The WW1 French Infantryman

Le Film

L’histoire comme source d’inspiration 

La Grosse Bertha

the 420-mm German howitzer

En France, le Poilu fait partie de l’imaginaire collectif. Ce surnom, qui décrit l’aspect mal-rasé des soldats, cache la réalité inhospitalière et insalubre de la vie des tranchées. En lisant les Mémoires de Verdun, où mon grand-père même a combattu, j’ai découvert l’ambivalence de cette expression désignant aussi bien les conditions de vie brutal des soldats français que leur « courage » face au bombardement infligé par l’artillerie lourde allemande, dont le plus célèbre de canon fut appelé « La Grosse Bertha ». Fabriqué par les industries Krupp, il fut baptisé du nom de Bertha en l’honneur de la fille du dirigeant, Alfried Krupp.

Comment resister alors à la tentation de transposer ces elements de l’imaginaire collectif dans un conte fantastique où les conditions bestiales des tranchées transforment ce soldat mal-rasé en un petit animal blanc à crête de lionceau, defiant avec bravure le regard de la grosse Bertha, personifié par une femme géante afin de mieux accuser le cynisme de l’industriel aillant baptisé du nom de sa propre fille une invenction si devastatrice ?

« C'est fou ce que l'homme invente pour abîmer l'homme »
Jaques Prévert

Cette citation de Jacques Prévert, qui apparaît en exergue du film, en exprime parfaitement le propos. En effet, si bien que le scénario s’inspire ouvertement des évènements de la première guerre mondial, Bertha et le Poilu est avant tout une allégorie douce -amère de la guerre. Douce, car le sujet dramatique est traité avec une délicate ironie, si bien que même un enfant pourrait le regarder sans être effrayé par ses images dépourvues de violence. Amère, car comme toutes les guerres livrés par des hommes à d’autres, celle-ci ne peut que propager mort et désolation.

La guerre a traversé et traverse toute l’histoire de l’homme. De toutes les époques, elle a semé dévastation et mort. Les réalismes des journaux télévisés et des photographies de presse contemporaine soulèvent parfois des sentiments d’indignations, dû à la cruauté des images montrées. Mon propos, ce n’était pas de documenter la guerre mais d’assener une reflection profondément humaniste sur les guerres d’hier et d’aujourd’hui à travers un prisme poétique et attachant, non sans ironie car l’homme, qui a inventé l’art de la guerre et ses armes, en est également et toujours sa première victime.

Please, turn-off the light

to watch the film

La réalisation de Bertha et le Poilu

Making-off

Props-Maker pour le cinéma d’époque français et americain, rattaché au travail de la matiére et au volume de la sculpture,  Frédéric GLON c’est tourné naturellement vers la technique de l’animation en Stop-Motion pour realisér Bertha et le Poilu.
Pendant environ 5 ans, il a fabriqué les marionettes et les décors dans sont atelier, où il a egalement tourné le film avec une camera 35 mm.
Le choix de ces techniques  n’est pas anodine : le rendu des personnages qui evoluent dans la terre bouese de tranchées, surligné par les claires-obscures de la lumieres rasant, n’aurait pu etre si concret sans un decor
La douceur des couleurs de la pellicule ainsi que le grain rappellent les photographies d’epoque, creant ainsi cette alliance entre le monde réel et l’imaginaire, qui est devenue presque une signature conceptuel des ouvres de Frédéric Glon.

Making-OFF : le poilage du Poilu

Making-oFF : le Film

Bertha et le Poilu

Dans le Monde

Projection de Bertha et le Poilu

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