En tant que Model-Maker, je fabrique des objets pour les publicitaires. Ainsi, j’assiste aux réunions de spécialistes, regroupé dans le but de fabriquer l’image d’un produit qui séduira le plus grand nombre de consommateurs.
À travers un crescendo d’ironie, mes contrefaçons publicitaires démasquent les mécanismes du merchandising et dénoncent les conséquences environnementales de la sur-production et sur-consommations de biens.
En dépouillant les publicités des émotions suscitées par les couleurs et symboles qui influencent le choix des consommateurs, ces gravures offrent l’image d’un produit sans supercheries. On détournant l’objet, elles suggèrent une lecture désenchantée de l’affiche publicitaire (et du système qu’elle dessert).
Ces xylographies aux lignes pures et contrastées renouent avec la tradition politique et l’esprit de révolte de l’image gravée, tell les ouvres d’Otto NÜCKEL et Frans MASERELL, qui ont forgées ma vision.
Si « Glace Délice » met en scène une planète boule de glace « à consommer sans modération », « Never Hide » récupère la célèbre devise de lunette Ray-Ban pour dénoncer la dangerosité des rayons UV et vendre la mode de notre nouveau monde surchauffé : la combinaison solaire intégrale. Enfin, “Human Trash” anticipe le trie des microplastiques cumulées dans les organes ou l’exploitation des futures, et toujours plus controversées, ressources naturelles ?